Cahiers d’Études Romanes (Oct 2014)
De este lado del espejo: cruzando fronteras en Luisa en el país de la realidad (Claribel Alegría, 1997)
Abstract
“Claribel a toujours été une âme divisée et partagée, étant salvadorienne avec une douleur salvadorienne, et nicaraguayenne avec une douleur nicaraguayenne” affirme Sergio Ramírez (http://www.caratula.net/ediciones/40/claribel.php, Revista Cultural Centroamericana, n° 40). De fait, cette auteure s’est autant inspirée de sa “patrie” (le Nicaragua) que de sa “matrie” (El Salvador), dans des œuvres qui franchissent également les frontières entre les genres littéraires. Ainsi, Luisa en el país de la realidad se situe à la croisée du témoignage, de la poésie, de la nouvelle et du roman autobiographique. Depuis un titre en écho à l’œuvre de Lewis Caroll, Claribel Alegría indique au lecteur qu’il ne passera pas le seuil du “pays des merveilles” mais restera de ce côté du miroir. Cependant, tout comme Alice, Luisa se confronte avec un regard chargé de tendresse à un monde à la fois magique et cruel. Ses anecdotes ponctuées de poèmes forment un collage, une mosaïque salvado-nicaraguayenne où apparaissent les frontières entre l’enfance et l’âge adulte, le rêve et la réalité socio-politique, la vie et la mort. Nous observerons ces frontières qui divisent le “pays de la réalité” en nous demandant comment les voix poétiques et narratives qui composent l’œuvre parviennent à les tracer ?
Keywords