Mosaïque (Jul 2010)

Les espaces du commerce des coupes à boire au VIe siècle av. J.-C

  • Anne Tichit

DOI
https://doi.org/10.54563/mosaique.867
Journal volume & issue
no. 4

Abstract

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Peu d’indices permettent de comprendre le déroulement pratique de la vente des vases grecs. La notion d’espace permet d’aborder beaucoup de ses aspects et de clarifier un peu les éléments dont nous disposons. À l’échelle locale, le lieu de la vente dans ses aspects matériels reste difficile à définir, malgré un mince ensemble d’indices archéologiques et iconographiques. La répartition des coupes dans Athènes, à l’époque archaïque, permet d’esquisser une carte de leurs destinations locales, liées évidemment à leurs usages. Lors de la vente à grande distance, l’espace géographique s’élargit mais les indices archéologiques restent maigres malgré la masse énorme de coupes recueillies. C’est lorsqu’on veut expliquer la carte de distribution des coupes de Cassel que des éléments intéressants, mettant en relation la production et la vente, apparaissent. Les épaves confirment partiellement ces hypothèses tout en offrant le témoignage de réseaux de commerce. On constate la part importante des activités de cabotage en Méditerranée occidentale, tout comme l’importance des axes fluviaux pour la redistribution. Le bateau semble ainsi privilégié dans les transports de vases à toutes les échelles de vente, rendant probable une adaptation de la production à ce mode de transport.