Rivista di Criminologia, Vittimologia e Sicurezza (Oct 2008)

Vittimizzazione e senso di insicurezza nei confronti del crimine: un'analisi empirica sul caso italiano / Criminal victimization and people's perception of safety: an Italian research / Victimisation criminelle et sentiment d'insécurité: une recherche empirique en Italie

  • Triventi Moris

Journal volume & issue
Vol. II, no. 2
pp. 137 – 159

Abstract

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In this paper the relationship between criminal victimization and people’s perception of safety is explored. At first sight, the connection between these phenomena seems to be obvious: victims of a crime are probably more unsafe than non victimized people. However, many studies have found that the relationship between fear and crime is more complex than expected. In the first part of the paper the mixed research results are discussed and some reasons of this heterogeneity are identified. In the second part an analysis is conducted on data from the Italian Survey on Citizens’ Safety (Indagine sulla sicurezza dei cittadini). The main findings indicate that victimization affects both feelings of safety in the streets and in one’s own home, but with different intensity. Theft and snatch victimization is associated with safety in the streets, whereas burglary victimization with the perception of safety in one’s own home. Multivariate binomial regression models show that in Italy previous victimization contributes to increase the probability of feeling unsafe both in the streets and in one’s own home, all else being equal.Le but de cet article est d'analyser la relation entre l'expérience de victimisation et le sentiment d'insécurité collective. Au premier regard, la relation entre ces deux phénomènes peut sembler évidente: le sentiment d'insécurité est peut-être plus fort chez les victimes de crime que chez ceux qui n'ont jamais été frappés par le crime. Toutefois, beaucoup d'études ont montré que la relation entre l'insécurité et le crime est plus complexe qu'on ne l'avait prévu. Dans la première partie de cet article, nous discutons les résultats contradictoires des études mentionnées plus haut et identifions quelques-un des motifs de cette hétérogénéité. Dans la deuxième partie, nous effectuons une analyse sur les données de l'enquête italienne sur la sécurité des citoyens (Indagine sulla sicurezza dei cittadini). Les résultats montrent que la victimisation subie influence aussi bien le sentiment d'insécurité éprouvé dans les rues qu'au domicile, mais ces deux perceptions ont une intensité différente. Le sentiment d'insécurité dans les rues est plus fort chez les personnes victimes d'un vol ou d'un vol à l'arachée tandis que le sentiment d'insécurité au domicile est plus répandu chez ceux qui ont subis un cambriolage. Les modèles de régression multivariés indiquent qu'en Italie la victimisation subie contribue à augmenter la probabilité d'éprouver aussi bien le sentiment d'insécurité dans les rue qu'au domicile.

Keywords