Akofena (Jan 2022)

Contribution de la RDC à la gestion durable de l’écosystème forestier Congo dans l’espace COMIFAC

  • Matthieu MUKENGERE NTAKALALWA

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.s8v.1.23.2022
Journal volume & issue
Vol. 1, no. 8
pp. 271 – 280

Abstract

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Résumé : La prise de conscience de la nécessité d’une gestion durable des écosystèmes forestiers du bassin du Congo s'est nettement accélérée avec le Sommet de la Terre de Rio de Janeiro en 1992. L’Afrique centrale abrite les écosystèmes forestiers du bassin du Congo, le plus grand massif forestier tropical du monde après l’Amazonie. Avec environ 227 millions d'hectares, la couverture de ces écosystèmes représente 26 % des forêts tropicales humides restant au monde et 70% du couvert forestier d’Afrique. Le bassin du Congo étant en voie de devenir le premier poumon de la planète, l’Amazonie n’assurant plus son rôle de séquestration du carbone et d’atténuation du gaz à effet de serre « GES » suite à la déforestation. Ce bassin est estimé à une capacité de réserve de pollution mondiale de trois (3) ans. La RDC possède la flore la plus riche du continent, avec plus de 11.000 espèces de plantes supérieures dont 3.200 espèces endémiques (29%). Des 30 centres d'endémisme végétal identifiés en Afrique, 12 sont situés partiellement ou entièrement en RDC ; 8 coïncident avec des parcs nationaux. Cette diversité est liée à la grande diversité des conditions climatiques et des formations végétales, mais elle est inégalement répartie : les zones les plus riches sont celles qui bordent le Rift Albertin à l’Est, tandis que la Cuvette centrale serait plus pauvre. La RDC, membre de la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC), devra donc contribuer à la gestion durable de l’écosystème forestier telle que prévues par des textes légaux de cette Organisation Internationale. Cela ne devra pas, toutefois, l’épargner de répondre aux besoins internes des populations qui dépendent exclusivement de l’exploitation des forêts.

Keywords