Revue d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux (Jul 2018)

Gestion de l’alimentation des porcs et contraintes de l’élevage porcin au Sud-Bénin

  • Pascal Sègbégnon Kiki,
  • Mahamadou Dahouda,
  • Soumanou Seibou Toleba,
  • Serge Gbênagnon Ahounou,
  • Ignace Ogoudanan Dotché,
  • Benoît Govoeyi,
  • Nicolas Antoine-Moussiaux,
  • Guy Apollinaire Mensah,
  • Souaïbou Farougou,
  • Issaka Youssao Abdou Karim,
  • Jean-Paul Dehoux

DOI
https://doi.org/10.19182/remvt.31223
Journal volume & issue
Vol. 71, no. 1-2

Abstract

Read online

Dans le but de caractériser les pratiques d’alimentation des porcs dans les départements de l’Ouémé et du Plateau au Sud-Bénin, une enquête a été réalisée auprès de 151 éleveurs de porcs. Cette étude a permis d’identifier trois groupes d’éleveurs. Le groupe 1 (32,5 % des personnes enquêtées) était composé en majorité d’éleveurs sans instruction scolaire qui élevaient beaucoup plus la race locale. Dans le groupe 2 (49,6 % des enquêtés), les éleveurs avaient en majorité le niveau d’étude primaire ou secondaire. La quasi-totalité des éleveurs de ce groupe élevait des porcs de race améliorée. Le groupe 3 (17,9 % des enquêtés) était constitué majoritairement d’éleveurs sans instruction scolaire ou d’éleveurs ayant le niveau primaire. Ces éleveurs ont opté généralement pour l’élevage des races améliorées. Les éleveurs du groupe 2 élevaient majoritairement leurs animaux dans des enclos construits en dur (61,3 %) et en semi-dur (38,6 %). Ils les nourrissaient avec une ration formulée par eux-mêmes (86,7 %). Les restes de cuisine et les résidus agricoles, de même que les fourrages étaient davantage valorisés dans les groupes 1 (57,1 %) et 3 (55,6 %), où les éleveurs de porcs étaient principalement des agriculteurs. Cependant, l’utilisation d’aliments complets commerciaux était plus fréquente dans le groupe 3 (37,0 %) que dans le groupe 1. Les contraintes les plus fréquentes pour les trois groupes étaient le manque de disponibilité des aliments, l’augmentation du coût de ces aliments, et le manque de ressources financières. L’alimentation demeure une contrainte importante pour la productivité porcine au Bénin qui mérite d’être améliorée par la mise au point de formules alimentaires équilibrées selon chaque stade physiologique, et élaborée à partir des ressources alimentaires locales et bon marché.

Keywords