Archai: Revista de Estudos sobre as Origens do Pensamento Ocidental (May 2020)

Sur la lysis dionysiaque

  • Agatha Pitombo Bacelar

DOI
https://doi.org/10.14195/1984-249X_30_3
Journal volume & issue
no. 30

Abstract

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Cet article est une étude sur la lysis, la « libération » dionysiaque. On commence avec la suggestion que dans la description de la mania telestike dans le Phèdre 244d-245a, le meilleur candidat parmi les pratiques cultuelles dionysiaques à l’opération de soustraction résultante de la rhétorique socratique c’est la transe ménadique (I). Les références ménadiques accompagnent également les témoins sur Dionysos Lysios à Corinthe, Sicyone et Thèbes (II), mais ici les sources nous invitent à élargir l’horizon des pratiques cultuelles dionysiaques pour regarder les cultes à mystère en l’honneur du dieu, notamment aux renseignements des lamelles d’or trouvées dans des sépultures des initiés (III). Puis, on entreprend de proposer une lecture exclusivement dionysiaque (i.e. non-orphique) de la lamelle de Pélinna (OF 485 Bernabé). Cette lecture prend appui sur: une analyse du texte de la lamelle (IV); une critique des interprétations qui mettent la lysis en rapport avec l’expiation du crime des Titans (V); un examen du rôle de Perséphone (VI) ; la signification de lysis dans l’OF 350 Bernabé (VII); l’articulation des célèbres passages de la République où il est question des initiations (2. 363a-366b) avec les dynamiques de la punition différée dans les représentations grecques anciennes de la justice divine (VIII). Puis, l’article suggère que la lysis dionysiaque porte sur une délivrance non seulement après la mort, mais aussi pendant la vie des initiés (IX). En conclusion, l’étude revient au Phèdre 245a pour mettre en contraste les transes ménadique et mystique (X).

Keywords