Représenter et délimiter la ville : entre espaces hérités et expansion urbaine. L’exemple d’Avignon à la fin du Moyen Âge

Abstract

La documentation foncière avignonnaise de la fin du Moyen Âge révèle, par les différentes manières de le nommer, de le diviser et de le délimiter, de précieuses informations sur la représentation et la perception de l’espace urbain. Depuis le premier inventaire de biens dressé en 1233 à l’initiative du podestat Perceval Doria jusqu’aux comptes des clavaires de la cour temporelle en passant par les terriers seigneuriaux de la seconde moitié du XIVe siècle, l’ensemble des registres est, en effet, progressivement doté d’une dimension spatiale, dont la qualification ne cesse de s’affiner au fil du temps. Et pour cause, les enjeux territoriaux qui se jouent dans la région conduisent les autorités à localiser de plus en plus précisément les biens qui dépendent de leur seigneurie. Les référents spatiaux utilisés constituent des indices de choix pour étudier tant la constitution des domaines directs que l’évolution des subdivisions de l’espace urbain durant les derniers siècles du Moyen Âge.

Keywords

• Espace urbain
• subdivision
• spatialité
• documentation foncière