Akofena (Jun 2023)

Le refoulement du corps de la femme africaine

  • Ibrahim SOUMEYLOU

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n008v1.08.2023
Journal volume & issue
Vol. 01, no. 08

Abstract

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Résumé: Le thème de notre contribution porte sur le refoulement du corps de la femme africaine. Cette expression freudienne signifie le rejet dans l’inconscient d’un désir. C’est une pulsion qui hante la conscience dont elle a de la peine à canaliser. La femme est à l’image de cette force versatile pour les sociétés et pour les hommes. Elle est perçue comme une force vitale à la fois nécessaire et dangereuse. Un être presqu’indispensable qu’il faut réduire au néant afin qu’il ne se rend pas compte de son emprise sur l’homme et sur la société. Il faut donc domestiquer une force d’apparence fébrile, étrange et énigmatique qu’est la femme. Cette domestication passe par la soumission de son corps à l’homme qui est le chef de la famille et responsable des affaires de la cité. Par contre, pour la société, la femme est mère nourricière, gardienne des traditions et du foyer. Pour les hommes, elle doit être écartée de la vie sociale pour qu’elle s’occupe de son époux et de ses enfants. Le point commun de ces éléments est la volonté de dominer la femme par son corps. L’objectif de cette étude est d’explorer quelques canaux par lesquels la société domine la femme africaine par son corps. Pour ce faire, dans un premier temps, nous allons expliquer l’origine et le fondement de l’infériorité de la femme. Dans un second temps, quelques représentations sociales de la femme en Afrique sont décryptées. Enfin, l’étude traite la question de la dot comme rituel de possession de la femme. Mots-clés : femme, corps, représentation, refoulement, société