Italies (Dec 2017)

Minnie, enfant candide sous la plume de Massimo Bontempelli

  • Daniela Vitagliano

DOI
https://doi.org/10.4000/italies.5776
Journal volume & issue
Vol. 21
pp. 231 – 250

Abstract

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Minnie la candida, pièce de théâtre écrite par Massimo Bontempelli entre 1925 et 1927, propose une critique de la diffusion de l’artificialité à l’époque moderne. Nature et homme se reflétant entre eux, la perte de tout caractère authentique de la première, due à la modernisation des villes, correspond à la perte de toute spontanéité chez le deuxième. À travers une étude du chronotope de l’œuvre et du langage de la protagoniste, cet article montrera la façon dont l’étrangère Minnie, une adulte à laquelle on prête des caractères tout à fait enfantins, apparaît comme étrange (à la limite de la folie) auprès des autres personnages et des lecteurs/spectateurs. Alors que les vrais étrangers – étrangers à eux-mêmes – sont en fait les autres personnages qui illustrent l’époque moderne mécanique et standardisée où ils vivent. L’enfance – en véhiculant une fonction éthique vouée à l’échec – se déterminera ainsi comme la période de la spontanéité, de la naturalité et de la candeur, opposée à l’âge adulte conçu comme porteur de mécanicité, d’artificialité et de dépersonnalisation.

Keywords