La ironía cervantina frente al límite. El otro quijotismo de Max Aub en Manuscrito Cuervo

Abstract

Afin de donner une expression littéraire à ses expériences dans les camps de concentration du Vernet d’Ariège et de Djelfa après la Guerre Civile espagnole, l’écrivain Max Aub a eu recours à divers procédés narratifs. Dans son Manuscrito Cuervo, on remarque l’utilisation du dispositif narratif utilisé par Cervantès dans Don Quichotte, dispositif avec lequel la question de l’autorité sur le texte devient un jeu de rôle controversé entre différentes instances. En réutilisant cette ressource pour saisir une expérience face à l’extrême sans perdre la distance nécessaire, Max Aub crée un autre quichottisme avec lequel l’ironie narrative devient définitivement instable et abyssale, mais non pas à cause d’un manque d’éthique comme Wayne Booth le soupçonnait au sujet de l’ironie instable, mais comme conséquence de la fissure qui s’est ouverte au sein de l’humanisme à l’ère des extrêmes.

Keywords

• Miguel de Cervantes
• Don Quijote
• Max Aub
• Manuscrito Cuervo
• ironie narrative
• expérience des champs de concentration