Question scolaire en milieu nomade au Tchad : offres et réticences 1945-2020

Abstract

Résumé : Au Tchad de l’époque coloniale et postcoloniale, l’accès à l’éducation et à la formation des enfants nomades reste un enjeu essentiel pour le développement des zones sahélo-sahariennes. Dans ce contexte, divers modèles de scolarisation de ces enfants ont déjà été proposés ou expérimentés par l’État et ses partenaires techniques et financiers, tels que la Coopération suisse, UNICEF et l’Agence française de développent (AFD). Cependant, il n’y a pas eu de progrès significatif. Notre approche, analyse et investigations basées sur les archives coloniales, les entretiens et les rapports de ministère de l’Éducation Nationale du Tchad ont permis de constater que les enfants nomades sont beaucoup plus orientés vers l’éducation traditionnelle qui a lieu dans leurs familles, les campements et les écoles coraniques. Cette éducation répond à une gamme de besoins, y compris l’acquis technique des activités dans le domaine de l’élevage, principale activité économique, et l’apprentissage d’un métier par imitation. Du coup, les parents nomades réticent d’envoyer leurs enfants à l’école, dite moderne, pour ne pas perdre cette main d’œuvre importante en milieu pastoral. L’objectif du présent article vise à explorer la question scolaire en milieu nomade au Tchad qui reste une problématique, non seulement au niveau national, mais encore régionale. Cela, dans la perspective de proposer des méthodes adaptées à la scolarisation des enfants nomades en vue de leur intégration dans le milieu urbain et professionnel. Mots-clés : Éducation, Enfants- nomades, mobilité, milieu urbain.