Italies (Jan 2007)

La conversion de saint Paul. Du maniérisme du Parmesan à la manière “meurtrière” du Caravage

  • Myriam Carminati

DOI
https://doi.org/10.4000/italies.1156
Journal volume & issue
Vol. 11
pp. 247 – 260

Abstract

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À quelque soixante-dix ans de distance, le Parmesan et le Caravage peignent chacun une Conversion de saint Paul témoignant d’une crise de la représentation. Mais alors que le Parmesan altère de l’intérieur les canons picturaux propres à la Renaissance, le Caravage met radicalement en cause la possibilité même de l’inscription, dans ce que l’on nomme peinture, d’un ordre rationnel ou énergétique du monde, tel qu’issu de la Renaissance. D’où l’effroi d’un Nicolas Poussin, lequel, submergé de dégoût, se serait écrié devant La Mort de la Vierge : « Cet homme est venu pour tuer la peinture ». Le « meurtre » en peinture, telle est bien la question.

Keywords