Akofena (Sep 2023)
Le processus de la démocratie électorale en Côte d’Ivoire de 1990 à 2010
Abstract
Résumé: Des empires coloniaux aux États indépendants, à partir des années 1950 et 1960, la Côte d’Ivoire amorce le processus d’assainissement de la vie politique nationale. A cet effet, après l’ère du monopartisme, marquée par la confiscation des libertés et l’autoritarisme, le « père de la nation », Félix Houphouët-Boigny, leader du PDCI-RDA durant sa mandature, après plusieurs décennies de parti unique, reconnait officiellement l’opposition politique ; ouvrant ainsi la porte au pluralisme électoral et à l’alternance politique en Côte d’Ivoire, en avril 1990. Ce retour au multipartisme marqué par des tensions et violences politiques se justifie par les répercussions des crises sociopolitiques et économiques mondiales et par la volonté de la majorité d’Ivoiriens, soutenus par l’opposition politique, qui cherchent à s’affirmer. Cependant, aussitôt, l’espoir des peuples se mue en une instabilité politique récurrente qui se solde par, en 2010, la crise postélectorale. Il se pose alors la question du bilan du processus électoral en Côte d’Ivoire entre 1990 et 2010. Cette analyse qui vise à mettre en lumière les acquis et les dysfonctionnements des présidentielles en Côte d’Ivoire, évoque les résultats mitigés du processus de la démocratie dans les élections présidentielles. Mots-clés : démocratie électorale, autoritarisme, organes électoraux, partis politiques, Côte d’Ivoire