INRAE Productions Animales (Dec 1999)

Importance du parasitisme par des strongles gastro-intestinaux chez les chèvres laitières dans le Sud-Est de la France

  • H. HOSTE,
  • Y. LE FRILEUX,
  • A. POMMARET,
  • L. GRUNER,
  • E. VAN QUACKEBEKE,
  • C. KOCH

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.1999.12.5.3898
Journal volume & issue
Vol. 12, no. 5

Abstract

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L’étude avait pour objectif de compléter les données sur l’épidémiologie des strongyloses gastrointestinales dans l’espèce caprine et de préciser l’influence relative de divers facteurs sur ce parasitisme et ses conséquences sur la production laitière. Plusieurs paramètres parasitologiques et physiopathologiques ont été mesurés dans un troupeau de 120 chèvres laitières au pâturage pendant deux ans. Les pics de parasitisme ont été observés en début d’automne et les genres dominants identifiés étaient "Teladorsagia" et Trichostrongylus. La conduite du troupeau selon un système de pâturage tournant ou continu n’a eu que peu d’influence sur les infestations par les nématodes. En revanche plusieurs facteurs de réceptivité de l’hôte ont été identifiés. Au cours des deux années, une excrétion d’œufs de parasites plus forte, entraînant une contamination accrue du pâturage, a été relevée dans deux groupes d’animaux au sein du troupeau : d’une part, chez les chèvres en première saison de pâturage et notamment les primipares ; d’autre part, chez les chèvres présentant le meilleur niveau de production de lait. Chez ces dernières, des répercussions physiopathologiques plus marquées du parasitisme ont aussi été notées, en particulier lors des pics d’excrétion d’œufs de strongles. Les implications de cette identification d’individus à risque parasitaire élevé dans le troupeau sur la possibilité d’application ciblée des traitements anthelminthiques sont discutées.