Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Jan 2019)

Explorer et visualiser à échelle fine les facteurs socioéconomiques, l’accès aux boissons alcoolisées et l’incidence de l’environnement bâti sur les dépenses en alcool dans la ville de Toronto : démarche d’analyse spatiale

  • Andrew Leung,
  • Jane Law,
  • Martin Cooke,
  • Scott Leatherdale

DOI
https://doi.org/10.24095/hpcdp.39.1.02f
Journal volume & issue
Vol. 39, no. 1
pp. 15 – 25

Abstract

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Introduction. De nombreux Canadiens continuent de boire beaucoup plus d’alcool que ce que préconisent les Directives de consommation d’alcool à faible risque. Dans cette étude, nous avons illustré les variations spatiales associées aux dépenses engagées dans des établissements licenciés à Toronto et nous avons examiné les effets des facteurs socioéconomiques locaux, de l’accès aux boissons alcoolisées et de l’incidence de l’environnement bâti sur les dépenses en alcool à l’échelle des aires de diffusion (AD). Méthodologie. D’après l’Enquête sur les dépenses des ménages de 2010, ce sont les dépenses totales moyennes des ménages à l'échelle des AD en boissons alcoolisées achetées dans des établissements licenciés qui sont la variable ayant la plus grande incidence sur les résultats. L’indice de Moran et l’indice local de Moran ont été utilisés pour quantifier les variations spatiales et pour identifier les points chauds et les points froids en termes de dépenses. Nous avons utilisé, dans divers modèles multidimensionnels de régression spatiale, les caractéristiques socioéconomiques à l’échelle des AD tirées du Recensement de 2006 ainsi que des ensembles de données de 2008 de DMTI Spatial et de 2010 de CanMap concernant la densité des établissements licenciés et les autres caractéristiques socioéconomiques de l’environnement bâti afin de prédire les dépenses en alcool. Résultats. Les principaux indicateurs à échelle fine associés aux dépenses en alcool étaient le pourcentage de personnes occupant des postes dans les domaines de la gestion ou des finances ainsi que le pourcentage de personnes ayant une éducation post-secondaire une augmentation d’une unité étant associée à des augmentations respectives de l’ordre de 78,6 % et de 35,0 % des dépenses). La présence de lignes de métro dans l’environnement immédiat et dans le quartier constituait aussi un facteur important (une augmentation d’une unité entraînant des hausses de l’ordre de respectivement 5 % et 28 % des dépenses). La densité des points de vente d’alcool constituait également un facteur positif sur les dépenses en alcool. Conclusion. Les liens entre les dépenses en alcool engagées dans des établissements licenciés et les caractéristiques des zones à échelle fine mettent en lumière l’importance que pourraient jouer les facteurs à cette échelle dans notre compréhension de la consommation d’alcool. Bien comprendre les caractéristiques des unités géographiques à échelle fine et les variations spatiales en matière de dépenses en alcool pourrait offrir des outils pour les politiques et initiatives de réduction de la consommation d’alcool.

Keywords