Revue d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux (Feb 1998)

Production de velours chez le cerf rusa (<em>Cervus timorensis russa</em>) en Nouvelle-Calédonie : appréciation quantitative et qualitative du produit obtenu au stade d'aplatissement du merrain de la seconde branche

  • Sébastien Le Bel,
  • Philippe Chardonnet,
  • Michel Salas

DOI
https://doi.org/10.19182/remvt.9644
Journal volume & issue
Vol. 51, no. 2

Abstract

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Le velours de 13 cerfs rusa (Cervus timorensis russa) âgés de 3 à 5 ans a été récolté pendant deux campagnes de cinq mois après 63 + ou 2 jours de pousse. Le poids de velours récolté (Pvt) a oscillé de 314 à 1 225 g pour un poids moyen de 707 + ou - 142 g. Les facteurs saison de récolte et poids du cerf ont eu un effet significatif sur la production de velours. Au stade de récolte choisi, le velours avait la forme d'un V asymétrique dont la taille des branches était de 15,4 + ou - 1,2 et 24,0 + ou - 1,5 cm. Une équation de prédiction permet d'estimer la quantité de velours à récolter avant la coupe à partir des dimensions de celui-ci. Les analyses chimiques pratiquées montrent que le velours contient après dessiccation en moyenne 39 % de cendres, 57 % de matière protéique et 1 % de lipides. Les analyses par sections ont révélé que le velours est un produit hétérogène avec un gradient de la base vers les apex pour l'humidité, les teneurs en matière azotée et en matière grasse, et des apex vers la base pour la teneur en cendres brutes. Des équations de prédiction ont permis de calculer la teneur en matière grasse du produit à partir de la teneur des autres éléments. Par rapport au cerf élaphe (Cervus elaphus), le cerf rusa est handicapé par une saison de récolte étalée, un niveau de production limité à 1,2 kg par animal et un produit relativement pauvre en lipides.

Keywords