INRAE Productions Animales (Jun 2020)

Utilisation des microorganismes dans l’hydrolyse des amyloïdes et des farines animales

  • K. TSIROULNIKOV ,
  • H. REZAEI ,
  • E. BONCH-OSMOLOVSKAYA,
  • P. NEDKOV ,
  • A. GOUSTEROVA ,
  • V. CUEFF ,
  • A. GODFROY ,
  • G. BARBIER ,
  • F. MÉTRO ,
  • J.M. CHOBERT ,
  • P. CLAYETTE ,
  • D. DORMONT ,
  • J. GROSCLAUDE ,
  • T. HAERTLÉ

DOI
https://doi.org/10.20870/productions-animales.2004.17.HS.3636
Journal volume & issue
Vol. 17, no. HS

Abstract

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A la suite de l’interdiction des farines animales en alimentation animale, il est nécessaire de mettre au point des procédés simples et économiques pour les valoriser et les décontaminer vis-à-vis de la présence possible de prion pathogène. L’usage des microorganismes est une solution possible. Aussi, des collections de microorganismes capables de croître sur la kératine ou sur des farines animales et sécrétant des protéases capables de dégrader la PrPsc contenue dans les farines animales ont été criblées. Ceci a permis de découvrir trois souches de bactéries thermophiles, isolées de différentes sources chaudes réparties sur la planète, qui sont capables de dégrader la protéine prion infectieuse PrPsc et de croître sur un milieu composé de farines animales. Leur activité protéolytique, de type chymotrypsique pour l’essentiel, est maximale à la température de 60 à 80°C et focalisée sur certaines liaisons peptidiques qui sont nombreuses sur la protéine prion. Leur action découpe ainsi la protéine prion en morceaux plus courts inoffensifs. Les perspectives sont de mettre en oeuvre ces microorganismes thermophiles dont le patrimoine protéolytique permettrait la dégradation des farines animales, actuellement incinérées, et les protéines prions qu’elles renferment.