University of Ottawa Journal of Medicine (Aug 2021)
La lourdeur d’une plume
Abstract
Depuis plus d’un an, la pandémie engendrée par la COVID-19 bouleverse le quotidien par sa diffusion expéditive et la polarisation qu’elle suscite. L’engorgement des services de santé, la suspension d’activités académiques, et le fardeau financier élevé sont concédés par les mesures prescrites visant à endiguer sa propagation. Le retentissement de la pandémie se fait surtout sentir au niveau de la santé mentale en raison de la peur et de l’incertitude inspirées par la nouvelle réalité peinte et de la distanciation sociale ordonnée, entre autres. Elle soulève ainsi la question de bien-être pour les populations qui sont particulièrement vulnérables à cette isolation sociale, telles que les personnes connues pour la dépression ou un trouble alimentaire. D’ailleurs, les personnes souffrant d’anorexie mentale, qui illustre à prime abord une réalité écrasante, se heurtent maintenant contre un obstacle qui rend leur rétablissement un problème davantage convoluté. D’abord, les barrières érigées contre ces patients entravent leur prise en charge efficace et ce, sans le gabarit d’une crise sanitaire. Ensuite, le durcissement des directives de distanciation sociale, quoique puissants agents de contrôle de transmission, nourrit leur trouble alimentaire. Lutter contre sa stigmatisation et assurer l’accès facile à ses ressources de support sont, plus que jamais, d’une importance inouïe.