Knowledge and Management of Aquatic Ecosystems (Jan 1993)

Les médiateurs neuronaux chez les Monogènes

  • HALTON D. W.,
  • MAULE A. G.,
  • SHAW C.

DOI
https://doi.org/10.1051/kmae:1993014
Journal volume & issue
Vol. 0, no. 328
pp. 82 – 104

Abstract

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Comme les autres plathelminthes, les Monogènes sont riches en substances neuroactives. En plus des composants neuronaux aminergiques et cholinergiques à action rapide, impliqués dans la régulation des réponses sensorielles chez les vers, existent en grand nombre des éléments peptidergiques à action lente. Ceux-ci interviennent probablement dans la régulation à plus long terme des réactions et des comportements. En utilisant des techniques immunochimiques, on a pu mettre en évidence à ce jour jusqu'à 10 immunoréactions régulatrices peptidiques chez le Monogène Diclidophora merlangi. Parmi ces peptides, le neuropeptide F (NPF) est de loin le plus abondant, ce qui conforte les observations déjà faites chez les représentants des principaux phyllums d'invertébrés étudiés. Chez D. merlangi., le NPF se trouve largement réparti dans les structures nerveuses centrale et périphérique, y compris celles liées à l'appareil reproducteur. De plus, dans l'appareil reproducteur femelle, l'innervation des muscles responsables des séries de contractions-relaxations nécessaires à l'accumulation des oeufs semble être exclusivement peptidergique. Tandis que les propriétés fonctionnelles du NPF doivent être maintenant déterminées, sa localisation intracellulaire au niveau des jonctions neuromusculaires de l'ootype chez D. merlangi étaye l'hypothèse d'une intervention peptidergique dans la fonction reproductive, et plus précisément dans la coordination des séquences présidant à la formation de l'oeuf.