Cahiers Africains des Droits de l’Homme et de la Démocratie ainsi que du Développement Durable (Apr 2023)
LE MARIAGE, SOCLE DE CONTINUATION DE L’ESPÈCE HUMAINE CHEZ LES YANSI
Abstract
Dans cet article, nous décrivons le mariage chez les congolais en général et, chez les Yansi en particulier qui est considéré comme un moyen de perpétuer la lignée de l’ancêtre fondateur. Le mariage a un caractère communautaire, c’est-à-dire, il ne concerne pas que les deux conjoints, mais aussi l’implication totale de tous les membres des familles des concernés (le jeune garçon et la jeune fille). Il s’agit des pères, des mères, frères et sœurs des familles restreintes, élargies, mais aussi des communautés environnantes des mariés. Le mariage préférentiel trouve sa légitimité lorsque la dot a été versée lors du mariage de la grand-mère maternelle de la fille, la future épouse. Ce mariage est basé sur le consentement mutuel des conjoints, sans exclure l’apport des membres de deux familles de futurs mariés. Tout se base autour de l’amour, de l’acceptation mutuelle de l’un(e) envers l’autre. Le mariage préférentiel dans les milieux urbains a évolué dans sa forme et dans son fond. Ce qui se fait en ville est pareil de ce qui est fait et exigé en milieu rural. Le grand-père maternel (NGA-KIEY) a droit à la dot de sa petite-fille maternelle appelée « ETUIL » ou « KITUIL ». Il est bénéficiaire des biens en espèce et en nature de la dot de la mariée (épouse), sa petite-fille.