Sociologias ()
Sociologie de l’espace : modeles d’interpretation
Abstract
Resumé La sociologie a considéré que l’espace et son architecture sont une création originale, empreints de caractéristiques sociétales et historiques. Dans une diversité problématique, elle a mis à l’épreuve du territoire et de l’espace de vie la conceptualisation de pratiques sociales, de processus de socialisation, de mécanismes décisionnels, signes du fonctionnement des sociétés. L’analyse du lien entre social et spatial a nourri des débats théoriques sur l’explication des usages. Pour les uns l’essentiel est dans la façon dont les individus, les groupes, les institutions, la société, investissent l’espace à partir des règles du jeu social ; d’autres privilégient l’importance des dimensions physiques, architecturales et urbanistiques, choix qui a mis l’accent sur les formes matérielles pour expliquer les pratiques. Une telle liaison n’était guère problématique pour de nombreux auteurs pour comprendre les sociétés et les mouvements qui les traversent. A partir des années 1970, en France, le lien formes – sociétés a été approfondi à partir de croisements disciplinaires entre anthropologie, sociologie, architecture et urbanisme. Les modes d’appropriation des espaces de vie ont posé avec force la question des rapports entre conception architecturale et usagers mobilisant la recherche architecturale et urbaine sur le rôle des concepteurs et experts qui projettent et matérialisent les aspirations des sociétés, des groupes et des habitants (Pinson, 1992 ; Conan, 1991). Pour développer les principes et les apports de cette sociologie de l’espace, nous présentons ses fondements théoriques à partir d’un choix personnel et limité d’auteurs ; puis, un regard sur trois expériences résidentielles majeures en France montre sa pertinence.
Keywords