Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Aug 2021)

Facteurs socioéconomiques et substances en cause dans les visites aux urgences liées à des intoxications en Colombie Britannique (Canada)

  • Samantha Pawer,
  • Fahra Rajabali,
  • Alex Zheng,
  • Ian Pike,
  • Roy Purssell,
  • Atousa Zargaran,
  • Shelina Babul

DOI
https://doi.org/10.24095/hpcdp.41.7/8.02f
Journal volume & issue
Vol. 41, no. 7/8
pp. 234 – 245

Abstract

Read online

IntroductionLa crise des opioïdes au Canada a coûté la vie à des milliers de personnes, mettant davantage en lumière que les blessures liées aux intoxications constituent un problème de santé publique important. Cependant, en Colombie-Britannique, où le taux de mortalité par surdose est le plus élevé au Canada, les études n’ont pas encore permis de déterminer quelles populations visitent le plus souvent les urgences pour une intoxication ni quelles substances sont le plus souvent en cause. L’objectif de cette étude était d’explorer ces lacunes après avoir élaboré une méthodologie pour calculer les taux de visite aux urgences en Colombie Britannique. MéthodologieGrâce à une nouvelle méthodologie élaborée dans cette étude, nous avons calculé les taux de visite aux urgences liée à une intoxication sur la période 2012-2013 à 2016-2017 par sexe, groupe d’âge, substance ayant mené à l’intoxication et statut socioéconomique. Les données relatives aux urgences proviennent du Système national d’information sur les soins ambulatoires et les données de population proviennent des profils de recensements de 2016 (ou 2011) de Statistique Canada. RésultatsAu cours de la période étudiée, on estime qu’il y a eu 81 463 visites aux urgences en raison d’une intoxication (351,2 pour 100 000 habitants). Les nourrissons, les tout-petits, les jeunes et les personnes de 20 à 64 ans présentaient un risque élevé de visites aux urgences en raison d’une intoxication. Les taux les plus élevés touchaient les personnes vivant dans les quartiers les plus défavorisés sur le plan matériel (607,8 pour 100 000 habitants) ou social (484,2 pour 100 000 habitants). Au fil du temps, les intoxications causées par les narcotiques et les psychodysleptiques sont devenues de plus en plus fréquentes, l’alcool demeurant toujours un problème. ConclusionNous avons élaboré et appliqué une méthodologie d’estimation des taux de visite aux urgences en Colombie-Britannique pour déterminer ceux liés à une intoxication au sein de divers groupes de population de la province. Maintenant que nous savons quelles populations sont les plus vulnérables aux intoxications en Colombie-Britannique, il faut déployer des efforts pour limiter les surdoses de drogues et les intoxications liées à une consommation excessive d’alcool afin de réduire les taux de ces blessures évitables.