Oléagineux, Corps gras, Lipides (Jan 2000)
Isomères trans de l’acide a-linolénique et agrégation plaquettaire chez l’homme
Abstract
Les principaux isomères trans de l’acide linolénique formés aux cours des traitements technologiques et thermiques sont les isomères 18 :3-9c,12c,15t,-9t,12c,15c et, à moindre taux, -9t,12c,15t. Ils sont présents dans des huiles raffinées, des huiles végétales partiellement hydrogénées et dans des produits frits, et sont par conséquent consommés par l’homme [1]. Ces isomères 18 :3-trans semblent suivre les mêmes voies de conversion que leur homologue naturel, le 18 :3n-3. En effet, un certain nombre d’études ont montré que les 18 :3-trans étaient allongés en acides gras à 20 et 22 atomes de carbone présentant des liaisons éthyléniques trans [2-5]. Aussi, ces isomères trans de l’acide éicosapentaénoïque (EPA) et de l’acide docosahexaénoïque (DHA) ont été retrouvés dans différentes classes de lipides de différents organes de rats ayant reçu pendant huit semaines un régime contenant 10 % d’huile de lin chauffée 12 heures à 275 °C [3-4, 6]. Cependant, une analyse quantitative de ces 20 :5-trans dans le foie de ces rats a révélé que l’isomère 20 :5-17t représentait 80 % de l’ensemble des isomères 20 :5-trans formés, alors que les isomères 20 :5-11t et -11t,17t ne représentaient que seulement 5 % [4, 5]. Ceci montre que l’isomère 18 :3-15t est converti en 20 :5-trans en quantité plus importante que ne le sont les 18 :3-9t et -9t,15t [7]. Chardigny et al., en 1993, ont montré que seuls les 20 :5-17t et 22 :6-19t issus du 18 :3-15t étaient présents dans les plaquettes sanguines humaines [8].
Keywords