Rhumatologie Africaine Francophone (Oct 2022)

Ostéonécrose aseptique de la tête fémorale en milieu rhumatologique au Togo

  • K Kakpovi,
  • E Fianyo,
  • WJS Zabsonré/Tiendrébéogo,
  • K Zidol,
  • P Houzou,
  • KC Tagbor,
  • VES Koffi-Tessio,
  • S Oniankitan,
  • AE Atake,
  • P Kamkoté,
  • ME Djougnwé,
  • P Yibé,
  • O Oniankitan,
  • M Mijiyawa

DOI
https://doi.org/10.62455/raf.v2i1.10
Journal volume & issue
Vol. 2, no. 1

Abstract

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Introduction: déterminer le profil épidémiologique et sémiologique de l’ostéonécrose aseptique de la tête fémorale (ONATF) ainsi que les principaux facteurs favorisants en milieu rhumatologique au Togo. Matériels et méthodes: il s’est agi d’une étude rétrospective a visée descriptive menée d’octobre 1989 à juillet 2016 dans le service de rhumatologie du CHU- Sylvanus Olympio de Lomé. Ont été inclus dans notre étude tous les patients ayant moins de 16 ans et dont le motif de consultation était rhumatologique. Résultats: deux cent quarante-et-un patients avaient une ONATF. Ils se répartissaient en 56,02% de femmes et 43,98% d’hommes. L’âge moyen des patients était de 39 ans ± 14 ans avec des extrêmes allant de 9 à 80 ans. La durée d’évolution moyenne de la maladie était de 3,36 ans ± 4,6 ans avec des extrêmes de 11 jours et 27 ans. La douleur de la hanche était le principal motif de consultation. Elle siégeait à l’aine (165 cas ; 68,46%), au grand trochanter (108 cas ; 44,81%), à la fesse (47 cas ; 19,50%). La douleur était projetée à la cuisse chez 86 patients (35,68%). La marche était douloureuse chez 207 patients (85,9%) et associée à une boiterie chez 199 patients (82,57%). Selon la classification d’Arlet et Ficat, l’image radiographique des ONATF au diagnostic était au stade II (57 cas ; 23,65%), au stade III (99 cas ; 41,08%) et au stade IV (85 cas ; 35,27%). L’atteinte était unilatérale (186 cas ; 77,17%) et bilatérale (55 cas ; 22,83%). Les principaux facteurs favorisants de l’ONATF retrouvés étaient : une hémoglobinopathie (79 cas ; 32,8%), l’éthylisme chronique (68 cas ; 28,2%) et l’infection au VIH (20 cas ; 8,3%). Conclusion: outre les formes évoluées dues au retard diagnostique, l’ONATF ne revêt pas de particularités sémiologiques. La drépanocytose, la consommation d’alcool et le VIH restent les principaux facteurs favorisants.

Keywords