Revista Latinoamericana de Psicopatologia Fundamental (Apr 2021)

De G. Politzer et sa critique de l‘inconscient de Freud au a-réalisme de J. Lacan

  • Mélinda Marx,
  • Nelson da Silva Junior,
  • Jean-Luc Gaspard

DOI
https://doi.org/10.1590/1415-4714.2021v24n1p140.8
Journal volume & issue
Vol. 24, no. 1
pp. 140 – 163

Abstract

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En 1928, dans sa « Critique des Fondements de la Psychologie », G. Politzer esquisse les traits d’une psychologie qui vise à réformer la psychologie expérimentale universitaire. S’appuyant sur la théorie des rêves de Freud, Politzer présente une conception de la psychologie tout à fait inédite à son époque. Lacan s’inspirera de ses travaux pour sa thèse sur la paranoïa, participant d’un débat violent au sein du mouvement communiste partagé entre anti-freudisme et freudo-marxisme. En donnant une place essentielle à la parole et au récit, Politzer revendiquait une psychologie concrète. Son refus de la doctrine freudienne, selon lui tributaire de la tradition métaphysique de la psychologie, incluait aussi l’hypothèse de l’inconscient dans une sévère critique du réalisme, inclusion qui ne sera pourtant jamais accepté par Lacan qui s’y opposera avec la prémisse que l’inconscient est structuré comme un langage. Cette orientation allait en toute logique imposer un réalisme de la structure qui s’articule, à son tour, à la faille de la cause empirique.

Keywords