L’espace dans les récits de transgression : allié ou opposant dans l’axe de la quête ?

Abstract

Résumé: Dans les récits de transgression, l’espace joue un rôle capital dans la quête des personnages de premier plan. Il fonctionne souvent comme un personnage à part entière. Décrit de façon ambivalente, le milieu physique est parfois présenté comme bienveillant et quelquefois hostile, aride, dénué de toute végétation ; synonyme donc de désolation. Le « visage » qu’affiche l’espace dans ces types de récits, est intimement lié aux actions, bonnes ou mauvaises des personnages. D’où le titre L’espace dans les récits de transgression : allié ou opposant dans l’axe de la quête? Il s’agit de montrer la manière dont l’espace physique fonctionne dans les récits de transgression. Quelle analyse peut-on faire du pôle qu’il occupe dans le schéma actanciel ? Le roman Le nombril de la terre et la nouvelle La femme de diable qui servent de corpus nous permettent de répondre à ces différentes questions. Ces deux récits présentent les caractéristiques propres aux récits de transgression et plus particulièrement de la violation d’un interdit. Ce que la poétique magique nomme les pauses désolantes, comme dans ces cas de figure, montre que l’espace est pour le personnage ce qu’il décide d’en faire : un allié ou un opposant. Mots-clés : personnages et quête, espace, transgression, poétique magique