Akofena (Jun 2024)

Phénomène d’alternance linguistique dans la langue kapsiki : cas du Mayo-Tsanaga, extrême-nord, Cameroun

  • Florence KWOVE

DOI
https://doi.org/10.48734/akofena.n012.vol.6.26.2024
Journal volume & issue
Vol. 06, no. 012

Abstract

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Résumé : Cet article traite du phénomène d’alternance linguistique dans la langue kapsiki : cas du Mayo-Tsanaga Extrême-Nord Cameroun. De manière générale, la présence sur un territoire ou (même un lieu bien précis comme celui-ci, comme le dit (CAROL, Myers-Scotton, « dans plusieurs communautés bilingues, le code switching (alternance codique) en produisant des discours (…) et introduisant des morphèmes de deux ou plusieurs variétés dans leurs répertoires linguistiques ». (Coulmas 1997 : 215). Cette alternance est pareillement appelée alternance des langues accordée à Ashok KUMAR cité par Yvone MENDOUNGA ZE (2007 :36). Il définit cette notion comme étant : « l’usage alterné des items lexicaux des expressions des personnes, des propositions et des phases à partir de la langue non native à la langue native ». C’est le cas dans les discours du locuteur natif à l’instar de l’homme kapsiki, ou pour multiples raisons emploient des items lexicaux kapsiki, qu’il a parsemés dans ses discours prononcés en des langues étrangères. Pour traiter notre thème, nous avons élaboré un plan en quelques grands axes qui sont : le phénomène d’alternance codique les interférences linguistiques, les calques, extension de sens, et restrictions de sens. De ce fait, il en ressort que les pratiques des acteurs interrogés apparaissent fortement pluriels et diversifiés dans l’ensemble. Les pourcentages révèlent que cette alternance est très souvent observée dans les lieux d’échanges. Les conventions peuvent avoir lieu dans les endroits où s’assemblent des individus, tels que les marchés, les familles, les milieux scolaires, les églises … Ce sont là des lieux où ces échanges sont propices. En effet, certains locuteurs déclarent d’être astreints à donner des explications, au lieu d’avoir le correspondant pouvant traduire exactement leurs idées ; étant donné que certaines réalités kapsiki n’ont pas leurs équivalences en français. Les observations se font constamment aussi en salle de classe, avec les enseignants même parfois, et surtout, avec les camarades pour les élèves. Malgré la domination de la langue maternelle sur tous les plans ; et compte tenu de son statut de langue officielle, le français est incontournable et très nécessaire dans les établissements, et surtout pour ces apprenants. Mots-clés : alternance linguistique, kapsiki, items lexicaux, locuteurs, morphèmes.