Voix Plurielles (May 2021)

Le développement du théâtre francophone au Québec à la fin du dix-neuvième siècle : le rôle de Louis-Honoré Fréchette (1839-1908)

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DOI
https://doi.org/10.26522/vp.v18i1.2731
Journal volume & issue
Vol. 18, no. 1

Abstract

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Dans la quatrième de couverture de l’ouvrage de Jean-Claude Germain intitulé La double vie littéraire de Louis Fréchette (2014), on lit cette petite phrase : « Louis Fréchette ! Ce nom fait partie de l’inconscient collectif des Québécois : on l’a donné à des rues, des écoles, des bibliothèques ». Fréchette (1839-1908) est sans doute l’un des quelques noms qui sont parvenus jusqu’à nous de la littérature canadienne-française du dix-neuvième siècle. Bien qu’on le connaisse plutôt pour ses poèmes et pour ses contes, Fréchette a été aussi dramaturge. Il a écrit et adapté plusieurs textes pour la scène, qui ont eu connu une large diffusion et une bonne réception au Canada. Ses pièces ont été publiées dans de grandes maisons d’édition de l’époque comme Beauchemin. Elles ont été représentées tant par des amateurs que par des troupes professionnelles dans de grandes salles de théâtre au Québec. On pense, entre autres, à Félix Poutré (1871), au Retour de l’exilé (1880), à Papineau (1880) et à Veronica (1974, publication posthume). Un fait intéressant : Félix Poutré devient la pièce la plus jouée par des amateurs canadiens et franco-américains au dix-neuvième siècle (Germain 63). Cet article porte sur le théâtre de Fréchette, plus précisément sur les modes de production de ses pièces (texte et représentation) et leurs réceptions. Je tenterai de répondre aux questions suivantes : comment Fréchette procède-t-il au théâtre (la fable, l’intrigue, la structure, etc.) ? Où se situe-t-il par rapport à la tradition théâtrale et culturelle au Québec au dix-neuvième siècle ? Comment les productions de ses pièces sont-elles perçues par le public et par la critique ?

Keywords