Sciences, Eaux & Territoires (Oct 2023)

Promouvoir le génie végétal au Québec

  • André EVETTE,
  • Monique POULIN,
  • Marylise COTTET,
  • Clémence MOREAU

DOI
https://doi.org/10.20870/Revue-SET.2023.43.7813
Journal volume & issue
no. 43

Abstract

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Au Québec, l’intérêt pour le génie végétal (i.e. l’utilisation de végétaux vivants pour lutter contre l’érosion) sur les berges de cours d’eau est croissant, malgré les contraintes particulières comme la glace, une forte présence du batillage ou les argiles sensibles. Cet article vise à identifier les freins et les leviers pour une plus grande utilisation du génie végétal au Québec, en se basant sur un atelier qui a réuni en octobre 2022 une trentaine d’intervenants du domaine. Quatre types de freins ont été identifiés : ceux liés 1) à la gouvernance institutionnelle et à la réglementation (par exemple, la complexité de certains règlements et leurs changements constants) ; 2) à la perception et à l’acceptabilité des ouvrages (ainsi, leur mise en place remet en cause certains usages et le droit de propriété) ; 3) à la gestion d’un projet et à sa temporalité (par exemple, la conciliation des calendriers liés à la faune piscicole et à la période de croissance des boutures) ; et enfin, 4) au manque de connaissances et de formation (comme l’illustre par exemple le cloisonnement entre les connaissances en écologie et en génie). Si des leviers ont été identifiés pour chacun de ces freins, des leviers plus globaux ont également été ciblés, comme le développement d’une communauté de praticiens fédérant un collectif motivé, ou encore l’écriture d’un guide technique et réglementaire qui pourrait servir de référence de base pour la diffusion de ces techniques.

Keywords