Revue Marocaine de Recherche en Management et Marketing (Jun 2019)

ENTRE CONFIANCE ET MEFIANCE SE LOGE LA SCHIZOPHRENIE DES RESEAUX SOCIAUX: CAS DU MAROC

  • SOUDI NADA

Journal volume & issue
Vol. 1, no. 19
pp. 1 – 17

Abstract

Read online

Ce travail a pour objectif de faire une analyse descriptive des usagers des réseaux sociaux au Maroc et faire une typologie des profils recensés. Notre ère évolue à la vitesse du débit.L’évolution est certes technologique, mais aussi impacte le comportement, la construction identitaire, la vie collective et le sens même du monde qui nous entoure. Les réseaux sociaux qui proclament être «Communautaires» se voient nous créer des communautés individuelles et surtout virtuelles. Nous discutons sans prononcer, nous «likons» sans toucher, ni sentir. Nous avons des amis, beaucoup d’amis, mais nous ne sommes même pas sûrs qu’ils existent. Nous partageons, des fois peut être sans lire, ni comprendre. Et toutes ces informations existent stockées quelque part à la merci de puissantes multinationales qui nous qualifient de profils fructueux. L’objectif n’est pas d’estomper de critiques ce nouveau monde, surtout avec les scandales qui explosent, avec tout récemment Cambridge Analytica ..., mais de s’attarder aussi sur ses bénéfices, tels que le partage instructif, l’abolition des frontières mondiales, la proclamation des droits, la dénonciation des injustices, la position d’égal à égal... Le constat est que la balance se dandine ne sachant où se tenir. Les fervents utilisateurs peuvent chanter les louanges et les méfaits de cette technologie virtuelle en l’espace de quelques minutes, mais continueront tout de même à nourrir ce nouveau monde. Est-ce une dépendance? Ou une schizophrénie? Lemieux en 1999, avait défini les réseaux sociaux comme un ensemble d’interactions de différentes formes et natures. Initialement étudiés sous le modèle structurale, les études sur les réseaux sociaux ont bifurqué vers 2 théories: «La théorie des graphes» de Wasserman et Faust en 1994 qui tend à étudier les relations entre les acteurs des réseaux sociaux et les liens forts ou faibles qui les unissent, et «La connaissance d’autrui» étudiée par V. Chauvet et B. Chollet, en 2010, qui s’intéresse au niveau de proximité entre les acteurs intragroupes. En s’inscrivant dans un groupe, l’individu devient un atome social et se conforme à l’ensemble, d’où le sous bassement du contrôle social sur les réseaux sociaux, qui selon Delenze est purement un instrument Marketing.Le contrôle social peut se traduire en surveillance ou en influence. Toutefois, les travaux de Hardt et Negri, Bogard (2006) affirment que l’économie numérique permet paradoxalement l’affirmation des singularités subjectives. L’objectif de cet article est de ne pas tomber dans la subjectivité, mais de faire un constat argumenté, dans le cadre d’une démarché descriptive, suite à des études qualitatives et quantitatives qui s’effectueront auprès des habitants et des non habitants de ce nouveau monde

Keywords