Revue d’Elevage et de Médecine Vétérinaire des Pays Tropicaux (Sep 2017)
Amélioration de la survie des poussins et des performances zootechniques de la poule locale en condition villageoise au Sénégal
Abstract
Dans le but d’améliorer la productivité de l’élevage de la volaille familiale, une enquête longitudinale d’une année a été réalisée dans 45 exploitations avicoles du département de Salémata (Sénégal) pour évaluer deux modes de conduite du couple mère-poussins. A l’éclosion, les poules appartenant au traitement A (PTA) ont été partiellement élevées en claustration (sortie de la poule de la poussinière après deux semaines alors que les poussins y ont été gardés jusqu’à quatre semaines d’âge). En revanche, les poules appartenant au traitement B (PTB) ont été élevées en divagation. Les résultats ont montré que les performances zootechniques des PTA ont été améliorées. La durée du cycle de reproduction est passée de 113,5 à 62,2 jours. Par conséquent, le nombre de cycles de reproduction est passé de 3,4 à 5,6 par an et la production annuelle des œufs de 35,3 à 57,6. Le retour rapide en ponte des PTA n’a pas affecté le nombre d’œufs pondus par couvée (10,3 contre 10,2) et le taux d’éclosion (82,4 % contre 79,5 %). La croissance pondérale des poussins des deux types de poules a été influencée par le type d’élevage, le génotype et le sexe. Le poids des poussins métis a été supérieur à celui des poussins locaux, sauf à l’éclosion. Après le premier mois, le poids des poussins mâles (métis ou locaux) a toujours été supérieur à celui des femelles. Le gain moyen quotidien des poussins des PTA a toujours été supérieur à celui des poussins des PTB et a été plus élevé entre la 13e et la 24e semaine d’âge. La viabilité des poussins a été améliorée de 41,2 % et les causes des mortalités les plus fréquentes ont été les prédateurs (rapaces, chats). Il ressort de cette étude que l’élevage en semi-claustration du couple mère/poussins est celui qui en optimise la productivité.
Keywords