INRAE Productions Animales (Apr 2020)

Comment l’alimentation des poules influence la qualité des œufs

  • I. BOUVAREL ,
  • Y. NYS ,
  • M. PANHELEUX ,
  • P. LESCOAT

Journal volume & issue
Vol. 23, no. 2

Abstract

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Le producteur est intéressé principalement par le poids de l’œuf et la solidité de la coquille. Le poids de l’œuf est conditionné par l’origine génétique et l’âge de la poule, mais aussi par les apports nutritionnels de la poulette puis de la poule. Le poids de la pou- lette à l’entrée en ponte, la concentration énergétique de l’aliment, les teneurs en protéines et acides aminés (méthionine notamment) et en acides gras (acides linoléique et oléique) influencent le poids de l’œuf. Moins étudiés, la forme de l’aliment et les modes de distribution sont importants et méritent une attention particulière pour les recherches à venir. La solidité de la coquille est déterminée par l’alimentation calcique tant en termes de quantité de calcium que de taille des particules. Les effets de l’alimentation sur les proportions de l’albumen et du jaune, qui intéressent le transformateur, sont marginaux en regard des effets de l’âge de la poule, néanmoins de légers effets sont observés en modifiant les apports en protéines, acides aminés ou en acide linoléique. Pour les critères intéressant le consommateur, il est clairement établi que la composition en acides gras de l’œuf est le reflet de la composition de l’aliment. Il est ainsi possible d’optimiser la valeur nutritionnelle de l’œuf via l’aliment. La composition en macroéléments minéraux est invariable mais de nombreux oligoéléments (iode, sélénium, manganèse) peuvent être modulés par l’apport alimentaire tout comme les vitamines liposolubles (E, D3, A et K). La couleur du jaune, quant à elle, est dépendante des apports alimentaires, la poule ne pouvant synthétiser les caroténoïdes. Néanmoins l’efficacité de coloration est variable selon les pigments utilisés.