Espacio, Tiempo y Forma. Serie VII, Historia del Arte (Dec 2018)
Les transports du masque et du déguisement. Pratiques et performativité de l’imag(air)e (et) du paraître à la fin du XVI<sup>e </sup>siècle = Means and delight of wearing mask and disguise. Practices and performativity of image and imagination (and) of apperances in the late sixteenth century
Abstract
A la fin du XVIe siècle, la pratique du masque en tant qu’image portée subit un renouvellement primordial qui, le rapprochant du déguisement, aura un impact profond sur l’évolution des conceptions touchant la subjectivité. En utilisant la sémiotique communicationnelle et l’anthropologie culturelle et historique, cet article entend démasquer les mécanismes à l’œuvre dans cette métamorphose. En observant le Balet comique de la Royne (1582) au prisme d’imag(inair)es en réseau, l’analyse montre que du dess(e)in du masque à son animation, l’inclusion de pratiques et théories dévotionnelles, artistiques et sociales dans les normes du dispositif vestimentaire a été l’agent de cette réforme des usages du masque. Par conversion, conformation, sublimation, à la fin du XVIe siècle, l’image portée agit le masque et, en conférant son statut au masqué, elle le transporte vers une nouvelle subjectivité, où le corps investit de ses fonctions devient un objet d’art consacrant un personnage. In the late sixteenth century, the practice of wearing a mask as an object-image carried by a living body underwent an essential renewal. Brought closer to disguise, it deeply impacted the way the people of that time conceived human subjectivity. Using communicational semiotics and cultural and historical anthropology, this paper intends to unmask the processes of this metamorphosis. The analysis of the Balet comique de la Royne (1582) under the veil of a web of images and imagination is applied from the design of the mask to its impersonation. It demonstrates that the reform of the common practices of masking laid on the inclusion of artistic, social and devotional practices and theories under the norms of clothing device. At the end of the sixteenth century, the wearing of an image on the body now acts as a mask. It converts, models on and sublimates the masqué. Conferring to them the status of the image, it carries them away in a new kind of subjectivity, where the body is vested with the functions of the image, and becomes a work of art dedicated to its character.
Keywords