Akofena (Sep 2022)
Nature et culture des maquisards pendant la guerre d’indépendance au Cameroun lecture écopoétique de quelques romans nationalistes
Abstract
Résumé : La littérature perçue comme sensorium de la vie en société a très vite mis au cœur de ses préoccupations l’interdépendance entre la culture et la nature. Cette interaction entre l’homme et son environnement dans un processus écologique d’adaptation et de survie est étudiée depuis le 20ème siècle par des anthropologues tels que Marvin Harris (1979), Hubert Zapf (2002) et des critiques littéraires notamment Evi Zemanek (1979) ou Marina Salles (2006), et plus récemment Sara Buekens (2015) dans les genres de littérature pastorale, la poésie de la nature ou les récits de campagnes ou de villages. Aujourd’hui, l’intérêt autour de cette thématique s’accroît dans les milieux scientifiques et universitaires. À travers l’écologie culturelle, encore appelée aussi écopoétique (Zemanek 1979) comme grille d’analyse permettant de concevoir la culture à partir des conditions écologiques, le présent travail se donne pour mission de s’intéresser aux romans évoquant le nationalisme camerounais comme principal thème. Ce moment historique du Cameroun baptisé par la rhétorique dominante de guerre du maquis. L’occasion se prête alors de comprendre la culture, la mentalité en général des combattants afin de saisir en même temps l’ouverture mutuelle et la reconnexion symbolique entre l’humain et l’environnement de façon holistique.