Annales du Patrimoine (Sep 2024)
Les anamorphoses identitaires dans quelques textes de Léonora Miano
Abstract
Dans les récits de Leonora Miano, notamment “L’intérieur de la nuit”, “Contours du jour qui vient” et “Saison de l’ombre”, les sujets féminins n’ont aucune destination précise. Car leur parcours incertain participe à construire une identité dysphorique, une identité fissurée. De ce fait, leur mobilité spatio-temporelle combinée à l’incertitude de leur devenir provoque la dispersion et la transfiguration identitaire. Cette mobilité transfrontalière impose aux personnages la reconfiguration de leur identité. Dès lors, les personnages Ayané, Musango et Eyabe, dans cette reconstruction, errent, marchent et se dispersent. Dans cet article, nous cherchons à montrer comment l’incertitude provoque chez les personnages féminins une envie permanente de bouger. Afin de mieux apprécier les transformations identitaires chez Miano, nous ferons recours à la géocritique de Bertrand Westphal. Cette grille d’analyse permet d’examiner leurs parcours et de déterminer le lien existant entre espace-temps et identité. Notre analyse consiste essentiellement à déterminer les formes de vie transgressive ainsi que le parcours identitaire des personnages féminins.