Frontière·s (Jul 2022)

En poudre ou en blocs ? Matières colorantes et faciès funéraires dans la plaine d’Alsace au Néolithique ancien (5300 à 4950 av. n.è.)

  • Laura Waldvogel

DOI
https://doi.org/10.35562/frontieres.1323
Journal volume & issue
no. 6
pp. 11 – 24

Abstract

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En 1995, l’étude des pratiques funéraires du Rubané occidental, culture archéologique du Néolithique ancien trouvant son origine dans le bassin du Danube, a permis d’identifier deux faciès funéraires visibles dans la partie ouest de sa zone d’extension. La plaine d’Alsace présente ainsi la particularité d’être scindée en deux avec une frontière localisée au niveau de la ville actuelle de Colmar. Parmi les traits distinctifs de ces entités, la forme prise par les matières colorantes situées au niveau du défunt a été perçue comme déterminante : en poudre dans le faciès I, ces substances sont déposées en blocs bruts ou semi-transformés dans le faciès II. Vingt-six ans après la publication de C. Jeunesse, la révision d’un corpus alsacien considérablement accru et sa mise en parallèle avec les données des ensembles funéraires situés à l’ouest et à l’est de cette région permettent non seulement de confirmer l’existence de ces faciès au moins à partir de l’étape III, mais également d’identifier de nouvelles particularités propres à la Haute-Alsace et au Bassin parisien (faciès I) relatives à la localisation de l’« ocre » en poudre.