Oilseeds and fats, crops and lipids (Mar 2015)

Cholestérol alimentaire et morbi/mortalité cardiovasculaire

  • Hansel Boris,
  • Giral Philipe

DOI
https://doi.org/10.1051/ocl/2015001
Journal volume & issue
Vol. 22, no. 2
p. D202

Abstract

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Si l’hypercholestérolémie est un facteur de risque avéré des maladies cardiovasculaires, le rôle du cholestérol alimentaire dans la survenue de ces maladies reste discuté. À l’origine, les travaux d’Anitshkow chez le lapin ont montré qu’une alimentation riche en cholestérol se traduit par le développement de plaques d’athérome. Les études d’intervention chez l’homme ont examiné l’effet du cholestérol alimentaire et/ou des œufs sur les lipides plasmatiques, aboutissant à des résultats contradictoires. Elles ont également fait émerger la notion complexe d’hypo- et d’hyper-répondeur au cholestérol. L’épidémiologie observationnelle ne permet pas non plus de conclure à un effet délétère du cholestérol alimentaire chez l’homme. Néanmoins, chez les sujets diabétiques, une association positive entre la consommation et l’incidence des événements cardiovasculaires est retrouvée assez constamment, sans que l’on puisse l’expliquer de manière convaincante. Il n’existe pas d’essai clinique examinant l’impact des aliments riches en cholestérol sur la survenue des événements cardiovasculaires. Toutefois, les résultats des études MRFIT et PREDIMED ne vont pas dans le sens d’un effet délétère du cholestérol alimentaire. À l’inverse, les travaux réalisés sur le transporteur intestinal du cholestérol NPC1L1 sont en faveur de l’intérêt d’inhiber l’absorption du cholestérol pour réduire l’incidence des maladies cardiovasculaires. L’ensemble des données disponibles n’est pas en faveur d’un rôle clé du cholestérol alimentaire dans la survenue des maladies cardiovasculaires. Elles ne permettent donc pas d’en faire une cible prioritaire du régime à proposer pour prévenir les maladies cardiovasculaires.

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