African and Mediterranean Agricultural Journal - Al Awamia (Jun 2024)
populations autochtones comme vecteur de la résilience des systèmes d’élevage sous la menace des nouvelles pressions environnementales - cas des petits ruminants.
Abstract
- Les réactions des vivants aux nouvelles pressions environnementales sont l’extinction, la migration ou l’adaptation via les mécanismes d’adaptation locale et/ou ceux de la plasticité phénotypique. La durabilité de l’élevage dans le contexte des changements climatiques est ainsi basée en premier lieu sur la capacité des animaux et des troupeaux à survivre et à rester reproductifs et productifs sous la pression de ces changements. Il s’agit de leur capacité d’adaptation locale basée sur les variations génomiques donnant des avantages sélectifs aux animaux et populations d’une part, et de leur plasticité phénotypique basée sur les mécanismes permettant la variation de l’expression phénotypique d’un individu sous différents environnements d’autre part. L’étude des génomes et des profils épigénétique des animaux permet d’approcher ces mécanismes qui jouent un rôle capital dans la durabilité des systèmes d’élevage des animaux. Ce chapitre relate ainsi les principaux débouchés et résultats de l’étude approfondie des génomes et de certains profils épigénétiques des chèvres et moutons locaux au Maroc en relation avec les variations raciales, écologiques et climatiques. Il relate également les résultats des analyses génomiques comparatives de ces populations autochtones avec les races cosmopolites dites « industrielles » et avec les populations locales et sauvages des centres de domestication. Je place ces résultats dans une perspective de durabilité en vue d’aider à orienter les efforts de recherche et de gestion des systèmes d’élevage de ces espèces à l’échelle globale afin d’améliorer leur résilience.