La traversée du silence et l'esthétique du nouveau roman dans nouvelles d'Algérie de Maïssa Bey

Abstract

Résumé : Notre centre d'intérêt dans cet article vise à présenter l'écriture sentinelle dans nouvelles d'Algérie de Maïssa Bey et la traversée du silence qui a pris plusieurs formes. MAÏSSA Bey questionne sur le silence de cette guerre sans nom, elle tente de comprendre l'incompréhensible en s'appuyant sur l'approche poétique et par l'intervention d'une nouvelle esthétique qui contribue à l'élaboration d'une écriture du silence: intégration du langage des Nouveaux Romanciers, personnages réduits à des voix ou des regards, désignés par un nom, par un prénom ou par un pronom personnel, des point de suspension. Maïssa Bey dévoile l'histoire non dite des algériens et des algériennes dans cette guerre civile en écartant les préjugés, les complexités réductrices qui installe ce mutisme, elle écrit ces nouvelles sur la pointe des mots et dans le pouvoir des points de suspension afin de saisir le mythe personnel des mères et des filles orphelines de leurs fils et enfants, mais aussi l'ampleur du réel, Maïssa Bey dit le non- dit, elle soulève les questions existentielles, elle enregistre, elle ne peut en être autrement nouvelles d'Algérie ne racontent pas l'histoire de cette guerre, elles viennent à son heure. Mots-clés : Nouvelles d'Algérie, Nouveau Roman, décennie noire, dynamique du silence, points de suspension