Connexe (Dec 2022)
« Le Pays Naïri » et « la nation ordinaire »
Abstract
Violette Krikorian propose ici une analyse du pont littéraire entre deux icones de la littérature arménienne, Vahan Térian et Yéghiché Tcharents, dont le destin tragique se confond avec celui de la nation. Témoins du fracas de la guerre, du génocide et de la révolution, les deux furent fauchés à la fleur de l’âge : l’aîné, Térian, succomba à la tuberculose à trente-cinq ans, loin de chez lui, à Orenbourg, où il répandait la bonne parole bolchevique ; son cadet, son admirateur et critique à la fois, incarne une autre figure romantique, celle du poète assassiné, victime de la répression stalinienne à quarante ans. D’une certaine façon, ils sont l’emblème de la révolution qui mange ses enfants.
Keywords