Promotion de la santé et prévention des maladies chroniques au Canada (Jan 2024)

Obstacles en matière de soins de santé et santé mentale perçue chez les adultes au Canada pendant la pandémie de COVID-19 : étude transversale fondée sur la population

  • Mehrunnisa Shiraz,
  • Colin A. Capaldi,
  • Laura L. Ooi,
  • Karen C. Roberts

DOI
https://doi.org/10.24095/hpcdp.44.1.03f
Journal volume & issue
Vol. 44, no. 1
pp. 23 – 36

Abstract

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IntroductionLa santé mentale perçue des personnes au Canada ayant rencontré des obstacles en matière de soins de santé pendant la pandémie de COVID-19 est sous-explorée. MéthodologieNous avons analysé les données collectées entre mars et juin 2021 sur les adultes ayant déclaré avoir eu besoin de services de santé au cours des 12 derniers mois dans le cadre de l’Enquête sur l’accès aux soins de santé et aux produits pharmaceutiques pendant la pandémie. Des analyses de régression logistique non ajustées et ajustées ont été menées pour explorer les associations entre les obstacles en matière de soins de santé (problèmes liés à la prise de rendez-vous, report de la communication avec un professionnel de la santé) et un niveau élevé de santé mentale autoévaluée ainsi que la perception d’une détérioration de la santé mentale par rapport à la période précédant la pandémie, de façon globale et avec stratification en fonction du sexe, du groupe d’âge, du nombre de problèmes de santé chroniques et du tertile de revenu du ménage. RésultatsLes personnes ayant subi des changements de rendez-vous en raison de la pandémie ou dont le rendez-vous n’avait pas encore été fixé étaient moins susceptibles d’avoir un niveau élevé de santé mentale autoévaluée (RCa = 0,81 et 0,64 respectivement) et plus susceptibles de percevoir une détérioration de leur santé mentale (RCa = 1,50 et 1,94 respectivement) que les personnes sans problème lié aux rendez-vous. Les personnes ayant tardé à communiquer avec un professionnel de la santé en raison de la pandémie (par exemple parce qu’elles craignaient d’être infectées) ou pour d’autres raisons étaient moins susceptibles d’avoir un niveau élevé de santé mentale autoévaluée (RCa = 0,52 et 0,45 respectivement) et plus susceptibles de percevoir une détérioration de leur santé mentale (RCa = 2,31 et 2,43 respectivement) que les personnes qui n’avaient pas tardé à communiquer avec un professionnel de la santé. Le report de la communication avec un professionnel de la santé pour des raisons liées à la pandémie était associé à une perception moins favorable de la santé mentale dans tous les sousgroupes, tandis que l’association entre la santé mentale perçue et les changements de rendez-vous liés à la pandémie était importante dans certains groupes seulement. ConclusionLes obstacles en matière de soins de santé pendant la pandémie ont été associés à une perception moins favorable de la santé mentale. Ces résultats pourraient orienter l’affectation des ressources en soins de santé et les messages de santé publique.