Quêtes Littéraires (Dec 2022)

Errance existentielle, mémoire du corps et langage primordial dans N’zid de Malika Mokeddem

  • Franck Dalmas

DOI
https://doi.org/10.31743/ql.14875
Journal volume & issue
no. 12

Abstract

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Cet article explore une perspective phénoménologique dans l’œuvre de Malika Mokeddem. Une telle approche s’écarte de la critique habituelle sur l’écrivaine algérienne et propose une alternative aux analyses postcoloniales. Les thèmes du nomadisme culturel, de la langue d’origine et de l’expression corporelle sont investis à travers le prisme d’une « chair » merleau-pontienne avec les notions de « parole parlante » et « parole parlée ». Un cas d’étude peut être mené dans le roman N’zid (2001), dont la protagoniste féminine, dérivant sur un voilier en Méditerranée, est frappée d’amnésie sans aucun indice sur ses allers et venues. Les mondes intérieur et extérieur se rencontrent alors qu’elle s’embarque pour un périple silencieux vers son moi intime et ses fantasmes physiques. À travers des dessins décomplexés et des flashbacks sensuels évocateurs, elle corrige sa mémoire altérée et recouvre une identité occultée.

Keywords