Canada Communicable Disease Report (Feb 2022)

Leçons tirées de la gestion de la syphilis au Nunavut, Canada, 2012 à 2020

  • Ameeta E Singh,
  • Kethika Kulleperuma,
  • Jenny Begin,
  • Jessica DeGuzman,
  • Diane Sammurtok,
  • Obed Anoee,
  • Theresa Koonoo,
  • Jasmine Pawa

DOI
https://doi.org/10.14745/ccdr.v48i23a08f
Journal volume & issue
Vol. 48, no. 2-3
pp. 115 – 124

Abstract

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Contexte : Le Nunavut, territoire qui fait partie de l’Inuit Nunangat, est une vaste région dans le nord du Canada qui abrite une population de plus de 38 000 personnes. La majorité de la population (85 %) s’identifie comme Inuit. Le Nunavut a connu une hausse importante du nombre de cas de syphilis infectieuse dans sa population hétérosexuelle depuis 2012. La gestion des maladies transmissibles, notamment la syphilis, est difficile en raison du roulement élevé du personnel et des longs délais de transport des spécimens. Les déterminants sociaux de la santé sont également des facteurs contributifs importants. Cette étude vise à décrire l’épidémiologie et les éléments du programme sur la syphilis infectieuse de 2012 à 2020 dans le but de mettre en évidence des interventions qui pourraient s’avérer bénéfiques. Méthodes : La syphilis est une maladie à déclaration obligatoire au Nunavut, et tous les cas sont signalés au ministère de la Santé du territoire. Les cas ont été déclarés par un médecin consultant. Les données ont été analysées et publiées dans des rapports publics dans le cadre du programme de santé publique. Résultats : De 2012 à 2020, 655 cas de syphilis infectieuse ont été signalés, dont 53 % chez des femmes. Les taux d’infection étaient les plus élevés chez les personnes âgées de 20 à 39 ans. Les cas déclarés au cours de cette période variaient considérablement selon la région géographique, et la majorité des cas infectieux ont été signalés dans la région de Kivalliq. Malgré 48 cas signalés pendant la grossesse, il n’y a eu aucun cas confirmé de syphilis congénitale. Le personnel du programme a cerné les forces des interventions ainsi que les besoins continus, comme les ressources en langage clair disponibles dans plusieurs langues. Conclusion : Malgré les défis logistiques liés à la gestion de la syphilis dans le territoire, les résultats globaux ont été positifs, et aucun cas congénital confirmé n’a été identifié. Nous attribuons cela à un effort coordonné de multiples partenaires, notamment des interventions clés d’infirmières de la santé publique et de représentants de la santé communautaire.

Keywords