The Pan African Medical Journal (May 2017)

Orage rythmique chez un patient porteur d'une cardiomyopathie dilatée et un défibrillateur automatique implantable (DAI)

  • Stéphane Méo Ikama,
  • Jospin Makani,
  • Bertrand Ellenga-Mbolla,
  • Louis Igor Ondze-Kafata,
  • Thierry Raoul Gombet,
  • Giséle Kimbally-Kaky

DOI
https://doi.org/10.11604/pamj.2017.27.31.12274
Journal volume & issue
Vol. 27, no. 31

Abstract

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Les arythmies ventriculaires graves sont fréquentes au cours de l'insuffisance cardiaque, mettant en jeu le pronostic vital du fait du risque accru de mort subite. Leur prise en charge efficace reste limitée en Afrique Subsaharienne, du fait des moyens limités ou non disponibles comme le défibrillateur automatique implantable (DAI). Nous rapportons l'observation d'un patient de 56 ans, porteur d'une cardiomyopathie dilatée non ischémique à fraction d'éjection du ventricule gauche (FEVG) très abaissée, et qui a bénéficié en 2012 de l'implantation d'un DAI en prévention primaire de mort subite pour des arythmies ventriculaires. Le traitement d'entretien associait un diurétique, un IEC, et un anti-vitamine K. Le patient a présenté au mois de novembre 2014 des épisodes itératifs de décharges électriques délivrées par le DAI, sans sensation de palpitations suggestives d'épisodes d'arythmies. L'examen clinique est pauvre, en particulier pas de signes d'insuffisance cardiaque. L'interrogation du DAI a objectivé de nombreux épisodes de tachycardie et fibrillation ventriculaires ayant justifié le traitement par ATP ou par chocs de 15 joules. Le patient est mis sous amiodarone et bêtabloquant. L'évolution a été favorable avec un recul de trois mois, marquée par la reprise d'une vie normale, sans nouvel épisode de choc. Les anti-arythmiques gardent une importance capitale en cas d'arythmies ventriculaires graves, même en présence d'un DAI.

Keywords