Langues & Cultures (Jun 2020)
La traduction comme stratégie d’apprentissage du français en Algérie
Abstract
On dit souvent que traduire, c’est trahir (de l’expression italienne « traduttore, traditore »). Mais qu’en est-il d’une situation où la traduction reste un passage obligé devant certaines difficultés ? C’est le cas de l’apprenant algérien dans une situation de production écrite en FLE où le recours aux langues déjà acquises (les langues maternelles) ou apprises à l’école (l’arabe standard ou le tamazight) s’impose comme moyen de résolution d’obstacles. Face par exemple à un mot, une expression ou une construction grammaticale absente de son aire de compétences dans la langue étrangère, l’apprenant n’a « d’autre choix » que d’aller puiser dans les langues dont il maîtrise le fonctionnement pour tenter une traduction. Abstract It is often said that to translate is to betray (from that old Italian saying “traduttore, traditore”). However, what if translation becomes a problem-solving tool in some situation? It is the case of the Algerian pupil, when writing in French as a foreign language, who makes use of their acquired languages (the mother tongue) or learned ones at school (Standard Arabic or Berber) to overcome obstacles. When dealing with an unfamiliar word, phrase or grammatical combination in a foreign language, they often resort to these familiar languages they master to attempt a translation.
Keywords