Oléagineux, Corps gras, Lipides (Jan 2004)

Oméga 3 et neurotransmission cérébrale

  • Vancassel Sylvie

DOI
https://doi.org/10.1051/ocl.2004.0058
Journal volume & issue
Vol. 11, no. 1
pp. 58 – 65

Abstract

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Les acides gras polyinsaturés (AGPI) sont des constituants structuraux fondamentaux du système nerveux central (SNC) dont la teneur conditionne le fonctionnement des cellules neuronales. Ils sont des acteurs de la communication intercellulaire, notamment à travers les processus de neurotransmission. De nombreuses études ont montré chez l’animal que le déficit des membranes cérébrales en oméga 3, et plus particulièrement en acide docosahexaénoïque (22 : 6ω-3 ou DHA) induit par une carence alimentaire spécifique en cette famille d’AGPI, s’accompagne de troubles de l’apprentissage. Un support neurochimique a été avancé, impliquant les processus de libération de neurotransmetteurs, notamment les monoamines et l’acétylcholine. Cette relation entre AGPI ω3 et neurotransmission est d’autant plus intéressante qu’elle pourrait être également impliquée chez l’Homme dans l’apparition et\\ou la sévérité de certains troubles neuropsychiatriques dans lesquels des dysfonctionnements de la neurotransmission sont constatés (schizophrénie, dépression, hyperactivité chez l’enfant). En effet, de nombreuses études révèlent un déficit du statut corporel en AGPI oméga 3 (20 : 5 et 22 : 6) mais aussi en oméga 6, qui peut être corrigé par voie nutritionnelle, permettant alors de réduire significativement certains des symptômes pathologiques. Dans ce contexte, nous développons au laboratoire des recherches visant à comprendre les mécanismes d’action des oméga 3, et en particulier du DHA, dans les membranes nerveuses et l’incidence sur le fonctionnement de ces cellules.

Keywords