Ziglôbitha (Mar 2024)
« Le chapeau du chef » de Smarty ou la sublimation d’une réalité sociopolitique par le truchement du conte négro-africain
Abstract
Résumé : Il est prouvé que nombre d’écrivains négro-africains s’abreuvent à la source de la littérature orale africaine pour produire. Cette réalité s’entend chez d’autres créateurs négro-africains, en l’occurrence les artistes musiciens. Cette étude s’est fixée pour objectif de montrer que les artistes musiciens africains, notamment les rappeurs burkinabè qui, a priori, sont vus sous l’angle d’une grande modernité, créent par moment à partir socle artistique traditionnel. Pour ce faire, nous avons convoqué le rappeur burkinabè Smarty par le biais de sa chanson « Le chapeau du chef ». Si l’artiste a révélé que sa chanson évoquait d’une certaine manière une actualité burkinabè de 2014, nous nous intéressons au « comment » il a su faire cette évocation. Usant du postmodernisme à travers le concept de la réutilisation de Walter Moser, nous sommes parvenu au résultat selon lequel le rappeur a retravaillé le principe de narration du conte négro-africain pour évoquer une situation sociopolitique de son pays, le Burkina Faso. Mots clés : littérature orale, conte, rap, ancrage culturel