Nouvelles perspectives sur le bien-être culturel : le rôle du tiers secteur en matière de patrimoine culturel

Abstract

Cet essai a pour objectif de fournir au débat international les données d'une recherche réalisée par la Fondation École des Biens et Activités Culturelles du ministère italien de la Culture, réalisée en 2021 et 2022, à la suite de la mise en application de la Convention européenne de Faro, adoptée en 2005, mais qui n'a été en vigueur en Italie qu'en 2020. Les données de la recherche donent un aperçu intéressant d'une réalité émergente dans le tiers secteur italien, les « communautés patrimoniales », c'est-à-dire les groupes, associés de manière formelle ou informelle, capables de valoriser et de préserver les biens de l'immense patrimoine culturel matériel et immatériel italien afin de le transmettre aux générations futures. Ces communautés patrimoniales ont pour but de mettre en valeur le riche patrimoine culturel de l’Italie, dont 60 sites reconnus par l’Unesco à ce jour. Le tiers secteur italien a donc la possibilité d'élargir le potentiel de son action dans un domaine différent du domaine traditionnel, la culture, et de devenir une référence mondiale pour les pratiques et les politiques. Les objectifs de l'essai sont cependant beaucoup plus larges que fournir simplement un aperçu de ce qui existe. L'essai vise, en effet, à définir les « communautés patrimoniales » comme de véritables dispositifs pour l'activation de parcours de bien-être culturel. On parle aujourd'hui de welfare mix, de deuxième bien-être, de processus de subsidiarité horizontale, de gouvernance collaborative. Notre proposition est donc d'identifier dans les « communautés patrimoniales » des dispositifs pour innover en matière de pratiques et de politiques de bien-être culturel, lequel apparaît comme l'une des frontières des nouvelles formes de bien-être, après la reconnaissance de la relation fondamentale entre soin et culture de l'Organisation mondiale de la santé en 2019 et la crise pandémique.