Laboratoire Italien (Nov 2012)

Giuristi e cultura giuridica dal fascismo alla Repubblica (1940-1948)

  • Ernesto De Cristofaro

DOI
https://doi.org/10.4000/laboratoireitalien.637
Journal volume & issue
Vol. 12
pp. 63 – 80

Abstract

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La doctrine juridique a exercé, sous le régime fasciste, un rôle de premier plan. Plusieurs de ses représentants ont occupé d’importantes fonctions institutionnelles et participé à une opération monumentale de réécriture des quatre Codes (civil, pénal, de procédure pénale et de procédure civile) conduite par le fascisme pendant des années. Au cours de cette opération, aucun de ses contributeurs n’a hésité à souligner la cohérence entre les buts politiques poursuivis et les moyens juridiques qui leur étaient assignés. Après la guerre, ces Codes figuraient parmi les legs les plus encombrants de l’époque qui venait de se terminer. Mais la doctrine juridique italienne, souvent grâce aux juristes mêmes qui avaient loué le caractère étatiste et autoritaire des lois codifiées par le régime, se chargea de minimiser et refouler cette période. On présenta les Codes comme des écrits neutres qui n’étaient en rien compromis par les modèles culturels du passé, et comme le fruit d’une élaboration théorique autonome destinée à étendre longtemps ses effets dans le futur.