Cadernos de Estudos Lingüísticos (Jul 2011)
Unidade lingüística e o sistema na teoria saussureana: uma relação indissociável
Abstract
On ne peut ni se dispenser de les connaître, ni faire un pas sans recourir à elles; et pourtant leur délimitation est un problème si délicat qu’on se demande si elles sont réellement données» (SAUSSURE, 1969, p. 49). Cet extrait touche un point fondamental de la théorie saussurienne : les unités linguistiques. Selon Saussure (ibidem), la délimitation de celles-ci requiert: (i) la segmentation du continuum de la parole en composants ; (ii) l’identification de ses unités, ce qui implique la reconnaissance du même element en occurrences distinctes, quoiqu’ayant des formes ou sens différents. Dans cet article, on discute la complexité de l’éxecution de ces tâches-là, en argumentant ensuite que, du point de vue saussurien, la segmentation et l’identification d’une unité exigent la reconnaissance d’un système. À partir de Ducrot (1968), on montre que, si l’on veut justifier une segmentation quelconque, il faut introduire l’élément en question dans une classe d’éléments pour lesquels on admet une analyse identique. Pour fonder cette introduction, il est nécessaire de considérer non pas seulement les éléments de la classe, mais également l’organisation plus ample dans laquelle chaque élément s’intègre. De même, l’identification d’une unité ne peut être faite, à moins que l’on considère d’autres unités qui, paradigmatiquement, constituent ses frontières. Selon Culler (1979), la nature arbitraire du signe elle-même est directement liée à la notion de système. Le fait que les signifiants et les signifiés soient des divisions immotivées d’un continuum implique qu’ils ne sont pas des identités positives, mais des membres d’un système. On revient donc à la théorie de la valeur et, conséquemment, à la notion de système. En bref, comme Ducrot (op. cit.) nous explique, bien que la notion d’unité linguistique n’ait pas été introduite par Saussure, celui-ci l’a ressignifiée, certainement.
Keywords